Dans l'ombre de la lumiére

Telle une fleur  sur le bord d’un ruisseau, je suis douce fragile et … et vous croyiez vraiment que j’allais commencer par ça ? Naïfs petits gens… Je suis bipolaire, c’est ce qu’on dit. Si on se refaire à un dictionnaire être bipolaire c’est avoir plusieurs phases émotionnelles. Ouais. En termes clairs je suis folle . Non pas que cela me dérange, puisque je le vis très bien , mais ces phases sont impossible à prévoir. Un coup je suis séductrice, provocatrice et bien dans ma peau et la seconde qui je suis à me morfondre sous ma couette. Personnellement je préfère la première phase. Là je suis moi-même, cherchant à faire craquer tous les hommes que je croise , profitant d’un moment de faiblesse pour les faire mien… C’est une sensation que je trouve grisante.  Et pourtant, je décrois souvent très –trop- rapidement, en proie à un mal-être qui me ronge, m’asphyxie sans que je n’y puis rien faire. Cette envie de pleurer, ces larmes qui me montent aux yeux sans vouloir sortir. Quand ça arrive, c’est impossible d’y échapper. On est trop mal pour songer à être bien. Dans mon cas, avec mon mental , on ne peut qu’espérer que ça arrivera le soir quand on sera dans son lit. Dans le dortoir les filles ne comprennent pas. Elles mettent ça sur le compte d’un « traumatisme de jeunesse » sans chercher à aller plus loin. Je ne suis pas faible, pas traumatisée, pas folle. Je suis juste… moi.

Une jeune fille comme les autres ? Je ne suis pas une jeune fille comme les autres. Premièrement, au premier coup d’œil je suis un garçon pour vous. Pourtant mon physique n’est qu’un reflet de mon âme. Terne et décoloré.   Une carrure frêle, presque fantomatique  et une voix blanche. Je ne suis qu’une ombre sur le tableau blanc de ce monde.  Mes cheveux sont platines et assez courts pour une fille. Ils m’arrivent à peine à la nuque. Je ne m’en plein pas, je l’ai est coupés moi-même. Mes mèches rebelles me retombent sur les yeux. Yeux qui sont –surprise !- totalement blancs. Je suis une albinos  -c’est ce que l’on m’a dit…-  mais j’ai des yeux blancs. Humainement, c’est impossible.  Et je ... bah oui j’men fous !  Honnêtement, j’ai tout pour plaire et j’en profite.  Des formes généreuses, parfaites et une peau aussi laiteuse que celle d’une poupée. Pourtant je ne porte pas de décolletés hyper provocants, de mini jupes ou ce genre de chose.  En général je porte des tenues simples, me mettant en valeur sans provoquer, et assez décolorées.

Un souvenir oublié, un passé noir lointain. On m'a toujours dit que j'ai été trouvée dans une marre de sang, on m'a toujours dit que j'ai été la seule survivante d'un massacre. Un massacre qui aurait touché ma mère, mon unique frère et peut-être aussi mon père. James Brigbner mon père adoptif, fut celui qui se trouva en premier sur la scène de crime, ce jour-là. Ce fut cet homme qui me trouva dans cette rivière de sang, je devais avoir seulement que trois petites années, d'où la raison de ce souvenir non présent dans ma tête. Pourtant, James avait envisagé un certain traumatisme et il n'avait pas tort.
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Ce fut lors de mes jeunes années, que mon trouble fit son apparition. Tom l'avait remarqué et pourtant, il n'avait pas cherché à le faire disparaître au contraire, il voulait l'apprivoiser. Avec tous les cadavres de chiens que j'avais enterrés dans le jardin, il savait que ce passager noir, n'était pas que passager finalement. La seule excuse que j'ai trouvée à mon père, pour avoir tué presque tous les chiens du quartier, était qu'ils faisaient trop de bruit la nuit et qu'il réveillait maman le soir... Oui, notant que, je ne devais pas avoir plus loin que 9 ans. Bien sûr, mon père n'était pas né de la dernière pluie et pour lui mon comportement était dû à mon soit-disant traumatisme. Mon père savait bien qu'en réalité un monstre de la pire espèce attendait, d'atteindre sa maturité pour enfin pouvoir chasser le gros gibier. Cependant, mon père Tom qui connaissait mon réel traumatisme, ne pouvait point envisager qu'un jour je sois enfermé ou que je subisse la peine de mort. C'est alors, qu'il décida de m'apprendre à me nourrir sans voracité...
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Mon père m'instaura un code, avec plusieurs règles à respecter. D'après mon père, il existait dans la nature des gens comme moi, des criminels. Il m'a dit, que parfois l'autorité pour laquelle travaille mon père, n'arrivait pas à capturer certain criminel ou qu'il les relâchait pour leur manque de preuves. Il m'a dit qu'un jour, une personne devra les faire payer, pour leurs méfaits et que cette personne s'était moi, à seule condition que je n'aurai en aucun cas le droit de tuer des innocents. Il m'explique ceci, de mes 11 petites années, jusqu'à sa mort. Mon père a toujours été bon envers ma personne, il connaissait mes besoins et il m'aidait à "les" assouvir.

Je devais cacher mon identité à tous, ce qui n'était pas facile au début. Quelle identité ? Pas celle auxquelles vous pensez, oh non, non ! Je parle de ma bipolarité. Je ne serai, vous dire, si c'est à cause de ce fameux traumatisme que mon père a trouvé comme excuse à ma démence, mais je suis incapable de ressentir chaque émotion qui fait de vous un être humain. J'ai quelque peu, étudier ce cas et d'après mes recherches, la partie de mon cerveau qui traite les émotions, est défaillante. Même la colère, je suis incapable de la ressentir, c'est donc pour cela que James m'a alors demandé de créer ce masque. Un masque qui cachera m'a véritable personnalité, je devais devenir un excellent comédien, si je voulais continuer à vivre avec ceux qui m'entoure.

Plus les années passaient, plus James faisait de moi le plus redoutable des prédateurs. Faisant parti de la police, James m'appris tous les astuces pour échapper aux pouvoirs des télépathes, pour ne commettre point d'erreurs. Ce qui fut d'une facilité déconcertante, car mon esprit a toujours été vide, vide de toute chose inutile qu'un être humain penserait à longueur de journée et pour un rien. De plus mon père, était lui-même télépathe, alors ce fut facile de m'entraîne à pensées à des roses en sa présence. Que nenni, je vous le dis-moi ! Le pire des prédateurs que je suis, n'attendait qu'une chose... Être relâché dans la nature. Ah !